“Analyser l’humour c’est comme disséquer une grenouille.
Il y en a que ça intéresse et les grenouilles en meurent.”
Elwyn Brooks White
L’édito DE VIS COMICA (EST TOUJOURS trop long)
LE GRAND PRIX DU VARECH
La hausse des prix n’est pas une légende médiatique. Mais voilà que ça touche aussi les Grands Prix ! Figurez-vous que je viens de découvrir en rédigeant VIS COMICA ce mois-ci sur Actualitté qu’il existe une Maison du Rire et de l’Humour (dont la page Facebook est restée so 2018 et compte 65 abonnés dont on recherche probablement les corps). Cette honorable institution fondée apparemment en 2007 a décerné cette année un inhabituel et soudain Grand Prix de l’humour de résistance à deux artistes du milieu du spectacle. Un mois plus tard, côté écrits humoristiques et livres, c’est Jean-Louis Debré qui a raflé cette fois leur habituel Grand Prix du livre d’humour de résistance (le 14e) pour pour Quand les politiques nous faisaient rire chez Bouquins (> un extrait ici ; politiques qui nous font encore rire aujourd’hui cela étant, mais jaune, et peut-être n’est-ce pas ce qu’ils cherchent dans l’absolu).
Les gens de la Maison du rire et de l’humour jusque-là indolents me paraissent brusquement suractifs et sans doute vaut-il mieux faire un détour si vous passez près de chez eux car sinon vous allez vous attraper soudain un prix littéraire inattendu. Je veux pour preuve que l’inusable Boris Cyrulnik s’est pris en pleine poire un étonnant premier Grand Prix de l’humour de résilience pour un ouvrage intitulé Mais où est passé l’humour ? qui parle de l’humour en résilience (ou le contraire. Quoiqu’il en soit : c’est résilient, car c’est le petit commerce de Cyrulnik) tout simplement parce qu’ils l’ont vu, de leur propre aveu, à la tévé à la Grande Librairie.
Si j’ai bien compris le principe, La Maison du Rire et de l’Humour attribue désormais un Grand Prix spécial Pour Le Truc Que Vous Faites dès qu’elle vous a repéré (Debré, son livre a les mots « rire et politique » dans le titre, hop Grand prix de l’humour politique ; Cyrulnik le Grand Résilient passe à la tévé avec un titre dans lequel se trouve le mot humour : hop grand prix de l’humour résilient…). Pour cette histoire de détour, je suis sérieux parce que je me dis que si je passe à vélo dans leur quartier en souriant comme un benêt résilient je risque de me choper un Grand Prix de l’Humour à Vélo, ou Un Grand Prix de l’Humour Même Pas Essoufflé en Short ni en Sueur à Vélo, ou un Grand Prix de l’humour du Mec qui parfois déraille à Vélo… Ça peut se déclencher très vite, et malgré vous. Prudence !
La Maison du Rire et de l’Humour soit se moque des gens (de ceux à qui elle attribue ses Grands Prix ; c’est fort possible), soit essaie de faire parler d’elle avec des stratégies de parasitisme de renommée, soit a du mal à repérer les livres humoristiques autrement que par mots clés. Ils n’ont pas fini de remettre des prix s’ils ont l’idée saugrenue de taper « rire » ou « humour » dans Google. La tâche va devenir harassante. Pour le coup, cela va leur faire tout drôle.
Bon, j’arrête là car je me met à flipper soudain qu’ils frappent à ma porte, passent par derrière, me sautent dessus et me maîtrisent pour me forcer à recevoir le Grand Prix de l’Édito d’Humour Toujours Trop Long De Lettre De La Littérature Et Des Écrits Humoristiques. L’humoriste Guy Bedos, via le génial Jean-Loup Dabadie, jouait jadis un sketch qui narrait la remise du Prix SNCF du jeune auteur qui se rend par ses propres moyens à la capitale. Rien de neuf sous le soleil.
À propos de soleil, vous avez noté que c’est l’été* (toute l’année, désormais, certes, mais là c’est confirmé) : aussi VIS COMICA ne reparaîtra pas avant début septembre. Vous avez deux mois pour lire ce numéro ! Vous allez constater qu’il y a encore cette fois-ci des auteurs belges. Je n’y peux rien : ils trustent en francophonie le genre humoristique, et d’ailleurs, cela interroge…
Bon été (non, je ne mettrai pas de souriant « Bel été », non), et bonnes lectures !
Et rendez-vous à la rentrée. Vous me direz quelle lecture vous a réjouis ? Car si j’en crois la sélection Télérama des 20 livres à « dévorer » sur la plage, c’est tout un varech sur son friselis d’algues vertes qu’il nous faudra ingurgiter, ambiance glauque, déprime, histoires de famille mille fois lues et assommantes. Ces gens nous veulent du mal.
Laissez-nous rire.
Francis
(*) elle est bien ma transition, non ?
Au sommaire de ce numéro 4 : Pousser la grammaire dans les orties – Chapeau boule et sourire belge – Voyageur prudent – Flagrants délires – Une brève NYK – Courrier des lecteurs qui disent des trucs – VIS COMICA recrute.
Vous êtes 14 776 009 à recevoir cette lettre et je vous en remercie. (Vous pouvez vous en désabonner aisément en bas).
Ils se sont apparemment désabonnés de VIS COMICA au mois de juin : ; Jean-Louis Trintignant (pilote automobile badabada-chabadabada-chabadabada plutôt badass) et Yves Coppens (22 juin – désormais lucide dans le ciel avec des diamants)
La formule rituelle : J’espère que ce n’est pas la teneur de cette lettre qui a motivé leur choix, et que nous aurons le plaisir de les revoir parmi nous. Chaque désabonnement m’interpelle, car je fais en effet tout pour que cette lettre réponde à vos attentes et suis dans une réelle dynamique de progrès et de recherche constante d’améliorations, blablabla. N’hésitez pas à me suggérer des trucs, voire des machins.
< JOIE ! JOIE ! • L’ebook gratuit de ce mois-ci offert en téléchargement aux soutiens est non pas un, mais deux livres de David Lodge : La chute du British Museum et Un homme de tempérament. Ils trouveront le pack en zone privée du site VIS COMICA > Mais diantre !, comment font-ils pour avoir de tels privilèges ?
Ah oui au fait : mon nouveau roman, auto-édité à la suite d’une souscription réussie est disponible ici en papier et epub. Mais vous êtes nombreuses et nombreux à le savoir ici.
pousser la grammaire dans les orties
[pré-requis : aimer remettre en cause l’ordre établi – être dysorthographique, dysgrammaticolocotopotolographique, avoir une vieille rancœur contre son instit, penser que la linguistique est un sport de combat]
Je vous recopie la 4e : « Arnaud Hoedt et Jérôme Piron sont deux enseignants et linguistes de formation. En 2016, ils ont écrit et mis en scène un spectacle, La convivialité, à Bruxelles qui montre les incohérences de l’orthographe française. Ils jouent depuis leur spectacle dans toute la francophonie avec grand succès. En 2017, ils publient le texte de leur spectacle La faute de l’orthographe, et en 2019, chroniquent avec humour la langue française sur France Inter. » Il se passe que La convivialité, je l’ai vu l’année dernière et que j’ai alors trouvé ce spectacle for-mi-da-ble, intelligent, vraiment très drôle… Et qui donnait à réfléchir. J’ai découvert tardivement ce mois-ci cette histoire de chronique sur France Inter (que je n’écoute pas car les humoristes y sont généralement fatigants et fatigués), lorsque le recueil de leurs textes a été signalé sur le compte Twitter du podcasteur Dimitri Regnier (merci Dimitri @dimregnier). Comme VIS COMICA s’intéresse aussi aux écrits humoristiques, de préférence exigeants, j’ai sauté sur l’occasion.
Les deux compères ont été remarqués un moment pour avoir clamé qu’il faudrait abandonner l’accord avec le participe passé, déclenchant une polémique ortho-grammaticale comme on a le secret dans ce pays où l’orthographe et de la grammaire sont, comme ils l’estiment, et je les suis là-dessus, des marqueurs sociaux, conservateurs, sinon identitaires, et un outil puissant de prise de pouvoir. Ce n’est pas leur seule préconisation décapante… Outre qu’ils sont diablement instructifs, ont une vision des raisons de l’enseignement de la grammaire qui ébranle bien des convictions et démontrent l’absurdité d’un système qui ne fonctionne que par la sanction (la dictée) et où pour une règle créée à la volée pour faire tenir le bouzin, on doit générer vingt exceptions (la grammaire)… et que tout cela, si on remonte dans l’histoire des hussards de la République, apparaît comme essentiellement politique.
Leurs chroniques sont vraiment drôles, parfois corrosives et dans le livre ils se paient même de temps à autre le culot de provoquer l’œil avec des fantaisies grammaticales. On aimerait reproduire ici tous leurs textes tant c’est brillant. Tenez sur les six fonctions du langage, de Jakobson, si cher à Clémentine Mélois (dont j’ai parlé le mois passé) :
Pour la fine bouche et pour saluer le résultat des législatives, je vous ai mis ci-dessous celle qui se penchait sur le cas de l’ex-ministre de l’éducation Jean-Michel Blanquer débarqué au 1er tour sous les hourras des enseignants. Elle n’est pas drôle, mais bien savoureuse… :
Le Français n’existe pas – Arnaud Hoedt- Jérôme Piron – EAN : 9782321016106 – 160 pages – Le Robert (29/10/2020).
Plus bas, un extrait de leur premier ouvrage, La Faute de l’orthographe reproduction adaptée avec des dessins de Kevin Matagne du texte de leur spectacle La Convivialité (pourquoi ce titre qui s’adresse à la grammaire ? : « parce que quand un outil n’est plus au service de l’homme, mais que c’est l’homme qui est au service de l’outil, cet outil a alors dépassé son seuil de convivialité ». Et de prendre l’exemple du marteau. L’enseignement de la grammaire, serait comme un enseignement absurde du marteau. « On passe des heures et des heures à décrire l’outil. On vous demande de temps en temps d’enfoncer un clou. Mais on ne vous demande pratiquement jamais ce que vous avez envie de construire ». Je vous ai reproduit les pages de La Faute de l’orthographe sur la question du niveau qui baisse. Forcément, j’ai jubilé : c’est le nom aux interprétations multiples que j’ai donné à ma vraie-fausse maison d’édition à l’occasion de la publication de mon dernier roman (> voir ici mes explications à ce propos si ça vous passionne).
La Faute de l’orthographe – Arnaud Hoedt – Jérôme Piron – EAN : 9782845976412 – 141 pages
Textuel (04/10/2017)
chapeau boule et sourire belge
[pré-requis : aimer les fronts de mer belges ; aimer le peintre Magritte, aimer les romans un peu surannés qui se déroulent dans des hôtels au papier-peint défraîchi, aimer les Belges, la Mer du Nord pour terrain vague et des vagues de dunes pour arrêter les vagues — et désirer savoir ce qu’est un cuistax].
Nadime Monfils est une autrice, réalisatrice de renom comme on dit (un long métrage remarqué jadis, Madame Édouard), qui gravite depuis toujours dans le milieu artistique un peu déjanté outre-quiévrain, accumule des amitiés très honorables (le regretté Arno, le tout azimuts artiste-écrivain André Stas pour les plus fameux, et parmi de nombreux), évolue d’une façon générale au milieu de bandes de joyeux fous… Oui, elle est donc bien belge pure jus. Elle a publié nombre de romans policiers humoristiques qui ont fait sa réputation et constitué un lectorat fidèle et amusé. Ses dernières publications, fruits sans doute d’une passion pour le peintre surréaliste Magritte et d’une envie d’exposer la belgitude avec fantaisie et abondance de clins d’œil et de références culturelles (tous les grands belges sont convoqués), narrent Les folles enquêtes, imaginaires, de Magritte et Georgette (son épouse). On s’est penché sur le 2e volet de la série paru l’été dernier : À Knokke le Zout ! Magritte et Georgette, aidés par leur loulou de Poméranie enquêtent sur le suicide étrange d’un voisin de table et de chambre d’hôtel. Galerie de personnages farfelus, ambiance pension de famille à l’encaustique et héros pantouflards (sachez que ce genre s’appelle le cosy mystery), mêlant anecdotes réelles sur Magritte et fiction légère aux cartes postales assumées (on est au bord de soupçonner une commande du ministère du tourisme), le ton est mi-sourire et plaisir de narrer de l’autrice, car on sent une certaines gourmandise et une tendresse de Nadine Monfils pour ses personnages. C’est une sorte de chocolat belge, mais avec un fourrage crunchy, selon le terme à la mode, c’est-à-dire qui se grignote sans faim. Cela se lit aisément, comme un vieil Agatha Christie, sauf qu’on qu’on sera indulgent sur les façons dont progresse l’enquête (crunchy, on vous dit). Le premier épisode de cette série dont les volets sont indépendants est Nom d’une pipe !, ce qui est on en convient très Magritte, et le tout dernier sorti ces jours derniers s’intitule Les Fantômes de Bruges. J’imagine que pour un épisode suivant, Ostende, la tant chantée, est dans les tuyaux. (Léon de Bruxelles, c’est déjà fait : c’était le personnage principal, commissaire, d’une série précédente).
Les folles enquêtes de Magritte et Georgette. vol. 2. À Knokke le Zoute ! EAN : 9782221250211 288 pages Robert Laffont (10/06/2021)
Le Voyageur prudent
[pré-requis : aimer les récits de voyage ; adorer l’humour anglais non aristocratique ; détester les voisins ; apprécier la couardise et l’auto-dérision]. Il y a un mois, traînant dans Bordeaux, je me suis aperçu que la Librairie Mollat (gigantesque librairie qui occupe quasiment un pâté d’immeubles) avait empli une de ses nombreuses vitrines entièrement des ouvrages de l’américano-britannique Bill Bryson, sans doute parce que cet auteur de la collection Payot Voyageur en poche a été redirigé récemment pour alimenter une nouvelle collection « Petite Bibliothèque Payot irrésistibles » qui semble être… dédiée à l’humour (enfin une collection de littérature et d’essais humoristiques exigeants chez un « grand » éditeur !), mais dont ils ne font pourtant guère la promotion (mais que je m’en vais explorer). Gageons qu’on y trouvera bientôt en matière de voyageurs ethno-drôlatiques les impayables Redmond O’Hanlon et Nigel Barley dont je vous parlerai sans doute un jour. Alors moi aussi, je mets un coup de zoom sur ce phénomène de Bill Bryson. Le bougre fait dans la littérature de voyage, le récit ethno-sociologique mais aussi la vulgarisation historique et scientifique, la biographie… Je n’ai pas tout lu, l’animal est prolifique, mais dans mon panthéon d’auteurs humoristiques, je le place parmi les meilleurs. Je vous conseille sans hésiter dans au moins ces hilarants récits de voyage : Motel Blues, Nos Voisins du dessous, American Rigolos et Promenons-nous dans les bois. Si vous en lisez d’autres de Bryson, tenez-moi au courant.
Ci-dessous un extrait de Promenons-nous dans les bois. Lisez-le en prenant soin de vous assurer qu’aucun ours n’est en train d’approcher…
PS : je venais juste de finir cet article ci-dessus que je reçois au même instant un courriel de François V. (déjà cité ci-dessous, décidément, il squatte ce numéro)… qui m’envoie un extrait de Promenons-nous dans les bois ! Coïncidence… Il m’écrit ceci : « J’avais acheté il y a quelques années « Promenons-nous dans les bois » sur la foi d’un commentaire élogieux en ligne ou en gare. J’ai globalement été très déçu. Parce que j’ai trouvé ça globalement très moyen. Mais… Mais… Dans le tas, il y avait deux passages que j’ai trouvé très très réussis : notamment le passage dit « du vieux campeur » (ils appellent ça « Dartmouth Co-op » chez les sauvages du New Hampshire (oui, je suis allé vérifier si ça existait vraiment -la réponse est oui-, où ça se situait et à quoi ça ressemblait -à ça : https://goo.gl/maps/TQpgnuDgCdGoFawJ9 -) ».
Bon, ben, donc sur ce Bryson là, faites-vous votre propre avis maintenant ! (Sinon, lisez au moins Motel Blues.) L’extrait envoyé par François V. est en PDF ci-dessous. C’est de la photographie de pages à la hâte, François craignant sans doute l’apparition d’un ours :
Promenons nous dans les bois : Au Vieux Campeur
EN LIGNE : DESPROGES NOUS A ÉCHAPPÉ
[pré-requis : l’absurde et l’irrévérence ; aimer peu d’humoristes actuels] J’ai vu pour la dernière fois Pierre Desproges en spectacle en février 88, deux mois seulement avant sa mort (et pourtant il semblait en pleine forme). C’était à Melun (77), ville floue qu’il étrilla à juste titre en ouverture de spectacle, me faisant jubiler, car j’y habitais tout près après y avoir passé une adolescence d’un ennui effroyable. J’étais fondu de ses écrits, sketchs, livres, roman, spectacles, Minutes de M. Cyclopède, Tribunal des flagrants Délires… Peu après sa mort, j’ai même correspondu un peu avec sa veuve, qui avait créé un site web (disparu depuis) très touchant. À cette époque, il y avait si peu de sites web français que tout le monde était accessible, et on pouvait aider Hélène Desproges à faire son deuil partagé par des foules de fans éplorés.
Je ne sais pas si l’œuvre de Desproges a bien vieilli, je ne préfère pas vérifier pour ne pas m’en gâcher le souvenir, maintenant que la droite se permet de tout dire au prétexte que jadis « on ne pouvait rien dire », alors que pourtant, il le disait… mais différemment puisque c’était avec esprit, intelligence, et humanisme, et puisque ce n’était « pas avec n’importe qui », comme il le précisait.
François V. soutien de VIS COMICA (gloire à lui, faites comme lui) m’a signalé que l’inusable Dictionnaire superflu à l’usage de l’élite et des bien nantis est en ligne. Ce livre-là n’a pas vieilli. Et puis il y a cette idée simple mais si drôlatique d’utiliser le même tableau avec une légende différente pour illustrer chaque lettre. Là, c’est le pangolin « illustration de la lettre P, tellement visionnaire en 1985 », comme dit François.
> allez donc picorer ce Desproges ici. Et sachez, si vous ne connaissez pas ou que peu, que que tout est, tout de même, bon chez Desproges.
Une brève
• Zero gravity le dernier recueil de textes de Woody Allen est sorti en juin. Mais on ne le trouve qu’en anglais et italien pour l’instant. On en reparlera. Pour patienter essayez de vous procurer Dieu, Shakespeare et moi, un très vieux recueil de nouvelles de 1975 (!) : c’est de la bonne qui tient encore la route.
Courrier des lecteurs
qui disent des trucs
• JEAN PEZENNEC, écrivain (sa Tarte aux phrases a été chroniquée dans le N°1 de VIS COMICA), de Nantes (et soutien de VIS COMICA) :
Dans la liste des auteurs de la « bibliothèque humoristique » en cours d’élaboration sur VIS COMICA, je te suggère deux noms qui pour l’instant n’y figurent pas :
1. Ben Hecht, au moins pour son livre Je hais les acteurs, une satire de Hollywood au fil d’une intrigue policière se déroulant dans le milieu du cinéma. Ben Hecht n’est pas un pur auteur humoristique, il est souvent présenté comme scénariste et romancier sans que soit mentionné son côté « auteur satirique ». Il est vrai qu’il a écrit de nombreux scénarios et romans dont l’humour est absent. Mais Je hais les acteurs est sans conteste à classer dans la catégorie « roman satirique », même si dans l’article de Wikipedia le concernant il est classé comme « roman policier » — classification inadéquate à mon avis. Ci-après un lien pour lire les premières pages, qui donnent le ton :
https://www.google.fr/books/edition/Je_hais_les_acteurs/Y4FvDwAAQBAJ?hl=fr&gbpv=1&printsec=frontcover
Ce livre a fait l’objet d’une adaptation au cinéma, par Gérard Krawczyk, en 1986, avec entre autres Bernard Blier, Michel Galabru et Jean Poiret. Le film n’est pas inintéressant, mais il ne reflète que de très loin la verve satirique du livre.
2. Tom Sharpe, qui lui est bien catalogué « écrivain satirique ». Ci après le lien avec l’article le concernant dans Wikipedia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Tom_Sharpe
Merci Jean. En effet, je vais rajouter Ben Hecht. Je connaissais de réputation, mais n’avais jamais lu, ni je crois, vu le film. L’extrait du roman en lien (extrait qui est long) est en effet très alléchant. En revanche Tom Sharpe est bien dans ma liste, mais malgré sa réputation, et en toute subjectivité, je n’aime pas. J’ai exhumé récemment La route sanglante du jardinier Blott qui était dans ma bibliothèque et est considéré comme un de ses meilleurs, mais je trouve cela daté, empesé, et somme toute trop aristocratique. Mais je n’ai essayé que celui-ci. Il faut que j’en lise d’autres avant d’en parler ou non.
• Salomé M. de Nantes m’a signalé ce sujet qui est sorti le 26 juin en rattrapage de L2 Lettres modernes à l’Université de Nantes. Vous avez 2h.
collaborations possibles
(souhaitables et souhaitées !)
VIS COMICA risque de n’afficher que mes goûts, or je suis très difficile car par déformation professionnelle due au fait de devoir décortiquer les textes des autres, je dicerne trop souvent comment ont été bâties les choses, ou du moins j’ai cette impression, qui me douche l’enthousiasme. Et puis l’humour, aussi, c’est subjectif, pour le moins. Nombre d’auteurs réputés hilarants me laissent perplexe. Il faut donc de la diversité de sensibilité dans cette lettre dès lors que certains auteurs ou autrices sont difficilement contournables par leur écho. Aussi je recrute des volontaires pour écrire sur des romans, des écrits, qui me paraissent important de signaler, mais sur lesquels je me sens bien incapable d’écrire sans donner un avis qui serait négatif (ce qui est parfois dommage), puisqu’il ne s’agit pas dans cette situation ici de relayer des communiqués de presse, d’annoncer platement des parutions. En ce moment, par exemple, je cherche par exemple des volontaires sur des vieilleries classiques ou non type Tom Sharpe, Daniel Pennac (les Malaussène) sur lesquels je ne me sens pas d’écrire… Mais cela peut être aussi qui vous avez envie (> voir la liste des pressentis). On trouvera bien chez VIS COMICA un moyen de rémunérer ce travail… du moins qu’il ne soit pas gratuit ! Ce peut être des contributions uniques ou épisodiques. On ne s’engage pas pour la vie (toutefois je me réserve de refuser les textes qui ne me sembleraient pas adaptés). > Bref, si cela vous intéresse, signalez-vous !
C’EST (pas drôle, car c’est déjà) FINI !
Rendez-vous début septembre pour d’autres nouveautés, du classique, de la vieillerie, des trucs en ligne, etc.
En attendant vous pouvez toujours écouter mes podcasts : > ici « Le Documenteur » et > là « Mais de quoi tu me parles ? » (je ferai de nouveaux épisodes un de ces quatre, promis) ou acquérir mon nouveau roman (si ce n’est déjà fait).
Vous pouvez aussi chercher l’inspiration lecture avec le PENSE-BÊTE / LA BANDE-ANNONCE DE VIS COMICA (les auteurs dont je parlerai, je ne parlerai pas, j’ai déjà parlé, que vous pouvez d’ailleurs alimenter > en m’en suggérant pour enfin une tentative d’élaboration d’une bibliothèque de l’humour en littérature.
> N’hésitez pas à me faire remonter vos remarques et suggestions.
>>> Abonnez-vous à VIS COMICA c’est gratuit, faites abonner les âmes perdues en expliquant que c’est gratuit, voire soutenez (*) VIS COMICA ! À bientôt.
(*) Ça veut dire des cadeaux (ebooks), des trucs que je ne sais pas encore quoi, l’accès à un forum pour tchatcher et se refiler des plans lectures, etc.
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