Buster Keaton lors de son abonnement à VIS COMICA, la lettre de la littérature et des écrits humoristiques.
“Si franc qu’on le suppose, le rire cache une arrière-pensée d’entente,
je dirais presque de complicité, avec d’autres rieurs, réels ou imaginaires.
Henri Bergson. Le rire. Essai sur la signification du comique.
L’édito DE VIS COMICA (cesse d’être ch…)
Ceci est un cri d’alarme de boule au ventre tirant la sonnette : pourquoi la lecture d’ouvrages humoristiques exigeants est-elle tombée dans les trappes de l’Histoire littéraire ? Que s’est-il passé dans ce pays pour qu’on fasse du comique, de la satire, de la parodie, de l’humour, du pastiche… de sous-genres relégués en fin de rayonnage, en fin de magazine ? Que l’humour et l’esprit soient considérés comme vulgaires, pas assez profonds, voire méprisables ? Pourquoi l’humour littéraire doit-il forcément être gesticulant comme un stand up, et surtout dénué de propos ? Pourquoi faut-il dans les romans qui se prennent la tête entre les mains, la famille entre quatre yeux et la société dans le bas du dos, qu’on nous plombe autant avec gravité ? (Cette gravité qui, rappelons-le, n’aurait-elle été inventée par Newton — 9,0807 m/s quand même ! — nous serions tous joyeux, le teint frais, toniques… en lisant !) Et puis, pour revenir aux fondamentaux : n’aurions nous pas connu un âge d’or ?
Depuis que je me suis lancé dans cette lettre, cette question m’obsède et les manigances de mon entourage pour me faire interner pour « fixette aggravée » n’y pourront rien. En quête perpétuelle d’explications (cf mes éditos ch… précédents), je me suis lancé dans une accumulations de preuves. Et je le clame : oui, il y a bien eu un âge d’or ! Et sa disparition est la preuve certaine d’un incompréhensible et souterrain complot au dessein de contrôle social. Ah !, bien sur ! : faire pleurer dans les chaumières et les vaches gardées à Noël ! (Je ne sais plus le proverbe, mais vous voyez l’idée).
Recherchant parmi les milliers d’œuvres d’un des motifs picturaux les plus abondants de l’histoire de l’art (« une femme lisant un livre« ) j’ai fini par dénicher la représentation de la lecture humoristique, prouvant que jadis l’usage de tels ouvrages essaimait dans tous les milieux sociaux, à toutes époques, qui n’étaient pourtant pas toujours hilares.
Voici ci-dessous des exemples collectés chez Georges de la Tour, Rembrandt, Renoir, Fragonard et Frida Kahlo… C’est édifiant. Il y en a certainement de multitudes cachées dans les enfers des pinacothèques. Que s’est-il passé ? À qui profitent ces basses manœuvres de dissimulation ? Je vous le dis : tant que les infirmiers ne seront pas venus me maîtriser, je continuerai de mener cette tache essentielle, vitale, solidaire, que je me suis assignée : pas moins que rendre à l’Humanité le sourire en lisant.
Je ne l’ignore point : le chemin sera pavé de sourires crispés. Il sera long et difficile. Les réticences morales, les lobbys des éditeurs dépressifs, les chantres du malheur vertigineux feront bloc. Pour un livre qu’on referme en soupirant à la page 20, il nous faudra brandir deux livres qu’on essaiera de vous chiper en vous regardant rire. Vous devrez les tenir fermement pour qu’on ne vous les arrache pas avant que vous ne les ayez terminés. Car innombrables sont les foules en attente d’intelligence comique ! Une fois ceux-ci refermés (je rappelle que vous êtes en train d’en lire deux en même temps, par militantisme), vous pourrez alors les prêter et la multitude qui n’a, on le sait maintenant, qu’une envie irrépressible de lire et d’acquérir des livres humoristiques, tutoiera enfin l’Absolu — et vous, en lisant cette lettre et en en faisant la promotion pourrez continuer votre sain et inlassable prosélytisme pour un monde littéraire pouffant ! Je vous vois déjà, nimbés de lumière, avançant vers des lendemains qui scintillent, et je le dis comme je le pense, et si je puis me permettre : je suis d’ores et déjà fier de vous.
Heureusement, dans ce combat ardu, j’ai ici quelques soutiens que je remercie. J’espère toutefois qu’eux et moi, si cela doit mal tourner, serons dans la même aile de l’établissement médico-psychologique (car le « système » ne manquera pas de nous placer en marge, de nous accuser de mille turpitudes et autres dysfonctionnements neurologiques), mais ce n’est qu’ensemble que nous parviendrons à refaire les niveaux littéraires — et on se marrera au moins entre nous à la salle télé avant la prise des calmants et autres hypnotiques qui font baver.
Tenons bon, tenez bon (mais ne nous tenons pas forcément bien)
Francis
(cliquez sur une image pour afficher en grand) :
(Images créées avec l’IA MIdjourney).
Au sommaire de ce numéro 5 : Une chance insolente, de Fabio Bacà – Les migraines que nous cause Raphaël Rupert – Le truc classique : Mémoires d’un vieux con, de Roland Topor – Le truc en ligne : le « phénomène littéraire » allemand – Brèves de comptoir du mois – égopub de bonus – messages de service.
> L’INTÉGRALITE DU NUMÉRO 6 DE VIS COMICA EST ICI
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< JOIE ! JOIE ! 2 ebooks gratuits ce mois-ci sont offerts en téléchargement aux soutiens(ce sont deux livres de Roland Topor — voir l’article plus bas — au format epub) > Mais c’est ouf !, comment font-ils pour avoir de tels privilèges ?
Ah oui au fait : mon nouveau roman, auto-édité à la suite d’une souscription réussie est disponible ici en papier et epub. Mais vous êtes nombreuses et nombreux à le savoir ici (mais j’en reparle plus bas — tant qu’à faire).
Les images de Buster Keaton s’abonnant à VIS COMICA et riant ont été générées avec l’IA Stable Diffusion.
Une chance insolente, Fabio Bacà
[pré-requis : envier les chanceux ou n’avoir pas de bol ; aimer les histoires un peu foutraques, mais riches en esprit, mauvais esprit, et bonheurs d’écriture ; aimer Londres].
L’idée qui anime le roman Une chance insolente, de Fabio Bacà, coup de cœur de ce mois-ci (il est rare qu’un roman m’amuse autant) est résumée assez loin dans le livre, au moment où on se dit qu’il s’y déroule tout de même des choses étranges. C’est Kurt, le narrateur et héros qui parle : « Le problème, déclarai-je, c’est que les choses ne se passent pas comme elles le devraient depuis plus de trois mois. (…) Le problème, c’est que Dieu, ou l’Univers, ou un autre pouvoir impersonnel, a décidé d’exaucer tous mes souhaits. Tous. Y compris ceux que je n’ai jamais envisagé d’exprimer. »
Amusant et insolite argument et projet romanesque improbable à tenir : si avoir toujours de la chance pouvait au final pourrir la vie ?
Voici la 4e de couverture : « Kurt O’Reilly est expert en probabilités : il occupe un poste important dans un institut de statistiques à Londres. Or, depuis quelque temps, pas un jour ne s’écoule sans qu’une série d’événements lui apporte un lot d’avantages inespérés. Mais pour cet esprit cartésien l’improbable n’a pas de place, et cette chance irrationnelle qui s’abat sur lui est aussi agaçante qu’inquiétante. Bien décidé à comprendre ce qu’il lui arrive, il consulte des professionnels variés. Thérapeutes, chamanes, conseillers en tout genre vont mettre Kurt sur la voie d’un étrange complot céleste. Parviendra-t-il à se défaire de cet alignement des planètes et à retrouver la part d’inconnu qui lui semble être le fondement de toute humanité ? Derrière ses allures de fable usant de l’absurde, Une chance insolente offre une lecture fine de notre société. Distillant un suspense en sourdine et une ironie omniprésente, Fabio Bacà compose un roman singulier aux accents philosophiques. Il se moque de nos habitudes modernes, de nos obsessions de contrôle, et dessine un subtil éloge du risque, de l’imprévu »
Coup de cœur donc, et j’irais plus loin : voici exactement ce que j’attends d’un roman humoristique : de l’esprit, de la plume, de la malice, de la complicité, de l’ironie, de l’intelligence, et surtout, un regard. Un point de vue sur la vie, le monde, la société, les autres… Enfin : une voix, quoi.
Il ne se passe pourtant pas tant de choses que cela dans ce livre, qui monte peu à peu en puissance et en saveur, entre pérégrinations en ville, petits accrochages avec des individus curieux, relations amicales ou conjugales compliquées (mais récit qui n’est toutefois pas sans me rappeler certaines scènes et situations à la fois du film After hours de Scorcèse et de l’excellent et drôlatique roman Un chien dans la soupe, de Stephen Dobyns) : le plaisir est dans le ton, les portraits tracés, l’ironie acérée omniprésente, et l’écriture sophistiquée, voire chantournée, car les périphrases du personnage toujours soucieux de précision et de distanciation calme sont aussi élaborées qu’inattendues, quels que soient les sujet et propos (félicitations à la traductrice — de l’italien — Nathalie Bauer). Ainsi, à un moment (scène qui ressemble à une similaire chez Dobyns — hommage ou influence inconsciente?) Kurt pénètre dans une propriété et se retrouve face à des animaux étranges et inquiétants : « Une demi-douzaine de créatures, sortes de croisement entre d’énormes rats et de petits kangourous, en étaient sorties. M’observant avec attention, elles reniflaient l’air comme pour déterminer, à l’odeur que je dégageais, le degré de comestibilité de ma chair. Je demeurai immobile, ensorcelé par ces bêtes inconcevables, attendant, les yeux écarquillés, qu’elles aient achevé leur inspection olfactive. Elles échappaient à toute espèce animale connue : avec leurs pattes arrière hyper développées et leur nez faussement rassurant de rongeur, elles étaient apparemment le fruit d’un croisement génétique malsain. À l’instant où deux spécimens se dirigèrent vers moi, je constatai avec horreur qu’ils partageaient aussi avec les rats et les kangourous la rapidité. » Qui ouvrirait une scène « d’action » d’une telle façon ? Parfois Bacà s’emporte, même. Voici comment il décrit l’effet d’une mauvaise nouvelle chez Kurt, en fin d’histoire : « Une sensation de froid glacial se répandit du centre de mon être jusqu’à ses extrémités, au-delà de l’épiderme, jusqu’à l’aura électrique que je dégageais en tant qu’organisme doté de fonctions physiologiques gérées par l’intermédiaire de différences de potentiel. Tout, en moi et hors de moi, frissonna. Les os, les muscles, les organes internes, le corps astral qui flottait comme un étendard à quelques millimètres de ma peau. La synovie des articulations se figea en un fluide sirupeux, emprisonnant des bulles d’azote comme des moustiques préhistoriques dans une goutte d’ambre. Chaque cellule se paralysa en un hiver polaire. Je produisais des vagues de froid, comme une comme une perturbation ».
Tout cela, outre les jugements spirituels portés sur tout et n’importe quoi avec culture et distinction, compose une petite musique des plus plaisantes, et surtout un style unique.
Allez un petit bémol tout de même : si on lit l’ouvrage en jubilant tout du long, on se devra toutefois d’être un peu indulgent sur la résolution de l’histoire, qui tend, à la toute fin, un poil vers le mièvre. Mais c’est vraiment faire la fine bouche.
Les premières pages :
Une chance insolente, Fabio Bacà – EAN : 9782072927256 – Gallimard (03/03/2022)
LEs migraines que nous cause
Rafaël Rupert
[pré-requis : s’identifier aux histoires narrées dans les chansons de Bénabar ; habiter dans le périmètre Bastille – République – Le Marais – quartier des éditeurs, à Paris ; ne pas avoir de gros soucis dans la vie]. Le Prix de Flore est souvent attribué à des livres qui se veulent légers, humoristiques, dans l’air du temps. Il y en a eu parfois de bons, « mais » comme disait Audiard, « ce n’est pas la majorité de l’espèce ». En 2018 Rafaël Rupert rafle le Prix de Flore avec Anatomie de l’amant de ma femme, roman très résistible présenté comme drôle qui narre de la bobologie bobo assez pathétique sous un vernis intellectuel et une posture ironique, somme toute, feinte. (Je vous recycle la 4e : « Architecte, marié à Lætitia, Raphaël a tout pour être heureux. Et pourtant, il n’a qu’un rêve : écrire un livre. Le jour où, en mal d’inspiration, Raphaël fouille dans le journal intime de sa femme, il découvre avec effroi qu’elle est infidèle. Humiliation suprême, son amant semble doté d’une anatomie hors norme. Affolé, vexé mais stimulé, Raphaël se lance dans une enquête pleine d’humour, d’ébats et d’interrogations sur la sexualité – la sienne, celle de sa femme mais aussi des grandes héroïnes adultères qui peuplent la littérature. »). L’opus, dont on devine le dénouement assez tôt et qui cherche désespérément à être transgressif mêle vaines provocations (des nazis pétomanes, des descriptions de rapports sexuels et d’obsessions idoines) à des agitations petites bourgeoises (le mari, la femme, l’amant) et des digressions artistiques et intellectuelles superfétatoires notamment sur l’écriture et la posture de l’écrivain, sur fond de considérations récurrentes sur la libido, Lacan et autres références littéraires pour que lectrices et lecteurs sans doute n’aient pas avec ce vernis le sentiment de ne lire qu’une histoire de cul. Passons. Si on parvient à en lire jusqu’à la moitié, avant, las, de simplement le feuilleter, c’est simplement parce qu’on se demande où il veut en venir et comment il va s’en sortir en s’efforçant de faire mijoter le pathétique gruau de son récit.
Après avoir lu cet été et à la rentrée plusieurs romans récents dits « hilarants », mais qui me sont tôt tombés des yeux (je vous épargne la liste navrante : ça démarrait bien à chaque fois, mais évoluait rapidement en road movie d’ado, en polar gesticulant ou en chick-lit qui fait sa honteuse et avance cachée), j’ai toutefois lu « Mes migraines », le deuxième roman de Rafaël Rupert paru mi-mars dernier — car il y a un style, tout de même, et puis il faut que je parle de nouveautés censément drôles dans VIS COMICA — pour voir si cet honnête laborieux avait enfin quelque chose à raconter. Je vous recolle sa nouvelle 4e : « Sous la patronage du Zeno de Svevo obsédé par sa tabagie, Raphaël Rupert, l’auteur d’Anatomie de l’amant de ma femme (prix de Flore 2018) nous raconte la vie d’Hector Schmidt au prisme de la migraine (classée 20e maladie au monde par l’OMS…) qui le poursuit et l’accompagne depuis l’enfance. Maladie par excellence des écrivains ? s’interroge le narrateur qui n’est jamais en mal de référence. Hugo, Balzac, Maupassant, Sand, Stendhal, Flaubert, Gide ont tous contribué à l’anthologie des grands migraineux de talent. On en parle, on l’étudie mais on ne la vainc jamais. Alors une fois que l’on a tout dit, c’est peut-être la littérature qui peut essayer d’éclairer cette part d’ombre. Dans ses pages, le héros à la tête hachée, après avoir tenté la psychiatrie, interroge, subit, raconte, tente des expériences qui vont le mener dans des lieux inattendus. » Bilan : c’est un peu mieux, mais le garçon mouline grave tout de même son égomanie égocentrée concentrique et centripète et nous ressort quelques obsessions destinées à pimenter son pathos (le sexe sale, un peu de scatophilie)… Cela lorgne aussi encore vers le genre « livre qui parle aussi des livres et de l’écriture », truc qui marche bien, mais lorsque c’est bien fait. On aurait aimé n’en dire que du bien, on se contentera de noter que c’est juste lisible et documenté (on en apprend sur la migraine, c’est déjà ça) avec toujours cet humour qu’on ne doit dégainer que dans les fins de vernissages guindés au moment de quémander les derniers verres pendant le démontage du buffet. Lisible, mais vite fait — si par exemple si vous avez un changement à Châtelet pour rejoindre votre soirée hype dans le Marais lors d’une grève RATP et devez patienter pour choper votre rame. C’est mieux que tuer le temps en scrollant sur son portable, mais sans plus. Son prochain bouquin sera peut-être, enfin, réussi. Pour ma part, c’était sympa, Rafaël, mais je m’arrêterai là. (« Mammifères », Prix de Flore 2003 de Pierre Mérot, qui ratisse le même genre pourtant, était considérablement plus drôle et plus subtil il y a déjà bientôt 20 ans. Quand je vous dis que le niveau baisse.)
« Mes Migraines », Raphaël Rupert EAN : 9782379411427 – 200 pages – L’Arbre vengeur.
> Les premières pages ci-dessous :
classique : mémoires d’un vieux con,
de Roland topor
[pré-requis : détester les mémoires de vieux cons ; aimer l’humour vache]. En 1988, Roland Topor, génie et peintre a publié des mémoires purement imaginaires, mais criantes de vérité. « Pastiche des ouvrages « narcissico-mondains, ridiculo-lyriques, où tel ou telle n’en finit pas de se conjuguer à tous les temps du satisfecit », Les mémoires d’un vieux con est un livre salubre », écrivit Jean-Didier Wolfromm du Magazine littéraire.
Voici le résumé qu’en faisaient en 2011 les Éditions Wombat dans un nouveau tirage : « Les jeunes m’ont déçu. Ils meurent trop tôt. On n’a pas le temps de s’attacher à eux. » Ainsi s’exprime le narrateur anonyme des Mémoires d’un vieux con, artiste de génie aux talents multiples qui traversa le xxe siècle en fréquentant tous les plus grands, inventant au passage le glissisme, le ponctualisme et le cubisme (à plusieurs reprises !). Lorsqu’il n’écrit pas le Manifeste du surréalisme ou Histoire d’O, il peint Guernica ou compose Porgy and Bess. Sans lui, ni Méliès, ni Picasso, ni Breton, ni Malraux, ni Trotski, ni Warhol, ni… (voir la « liste des noms cités » en fin de volume) ne seraient devenus ce qu’il sont.
Les Mémoires d’un vieux con offrent la parodie définitive et sonnent le glas d’un « genre littéraire » qui est une véritable plaie : les mémoires prétentieuses. Une œuvre de salubrité publique ! »
Et voici ci-dessous les premières pages de ce livre jubilatoire et inoubliable.
(Les soutiens de VIS COMICA pourront télécharger en cadeau ce mois-ci l’intégralité de l’ouvrage (format epub, mais je peux convertir au besoin) en zone privée du site, avec, en sus, un autre ouvrage fameux de Topor qu’est La cuisine cannibale).
en ligne : les 50 premières pages
du « phénomène éditorial » allemand
[pré-requis : aimer le polar comique non gesticulant ; aimer ricaner des coachs, développeurs personnels et autre gourou new age] C’est un article du magazine Écran Large » (> ici) dont le titre m’a forcément attiré : « Les Meurtres zen : l’hilarant phénomène venu d’Allemagne tranche dans la rentrée littéraire ». Il nous explique qu’un polar comique qui place dans son collimateur entre autres les coachs en développement personnel cartonne outre-Rhin. Je me suis dit « Oullaaaa, encore de la gesticulation sans propos ? » en commençant à douter de la qualité dudit roman dès lors qu’on nous a dit qu’il est « hilarant ». Et puis, comme les 50 premières pages sont en ligne > ici et qu’elles ne sont pas si mal (il y a des échos avec Le Couperet de Donald Westlake — qui n’est pas un roman humoristique d’ailleurs — et Tony Soprano, de la série Les Soprano ; le mafieux qui va chez le psy), on signale donc l’ouvrage ici. Il est sorti en France ce 22 septembre dernier chez Le Cherche Midi. On n’en a pas lu plus que cet échantillon de 50 pages. On y reviendra (ou pas, cela dépend si le roman devient stupide ou verse dans l’attendu). Quoiqu’il en soit si vous vous collez à l’intégrale > écrivez-moi pour me donner votre avis sur la totalité de l’ouvrage (> Sur Babelio en tout cas, ils ont l’air d’aimer).
Des meurtres qui font du bien, Karsten Dusse (Jenny Bussek – Traducteur) : 9782749172491 – 400 pages – Le Cherche midi (22/09/2022)
les (navrantes) brèves de comptoir
du mois
Elles ont été dites, puis écrites, puis durant plusieurs années publiées (de 1987 à 2000) et même jouées au théâtre. En voici en rapport avec l’actualité, car l’Histoire se répète :
« Le pire écart de salaire, c’est un mois entre deux paies ».
« Au prix que coûte un enterrement, nous qui avons à peine de quoi vivre, on ne peut pas mourir ».
« Ça sert à rien de bombarder si les gens ne restent pas dessous ».
« On est toujours parano quand il y a une coupure d’électricité. on croit toujours que ce n’est que chez soi ».
« Avec le réchauffement de la planète, la banquise va fondre et ça va faire monter le niveau des mers jusqu’au pied…Tiens : de la chaise ».
Brèves de comptoir, de Jean-Marie Gourio, Robert Laffont Bouquins – 2002.
égopub de bonus inÉdits
[pré-requis : avoir lu mon dernier roman « Au lourd délire des lianes », mais pas forcément] Depuis juillet la guerre des intelligences artificielles génératrices d’images fait rage. En me servant donc de l’une d’entre elles, Midjourney (comme pour les tableaux de l’édito), je me suis amusé, pour faire la publicité de mon ouvrage incontournable sur les réseaux sociaux (il en manque sévèrement…), à créer des illustrations et à les agrémenter d’historiettes humoristiques inédites déclinant l’univers, pour le moins touffu (de trop ?) que j’y développe. On trouvera tout cela ici, sur le site du roman ou sur les comptes Twitter ou Instagram dédiés. Enfin, c’est aussi relayé sur mon compte LinkedIn. Vous avez le choix et cela n’engage à rien… Mais s’il vous prend l’envie d’en faire la promotion, n’hésitez pas.
C’EST (pas drôle, car c’est déjà) FINI !
Rendez-vous début novembre pour d’autres nouveautés, du classique, de la vieillerie, des trucs en ligne, etc.
En attendant vous pouvez toujours écouter mes podcasts : > ici « Le Documenteur » et > là « Mais de quoi tu me parles ? » (je ferai de nouveaux épisodes un de ces quatre, promis) ou acquérir mon nouveau roman (si ce n’est déjà fait).
Vous pouvez aussi chercher l’inspiration lecture avec le PENSE-BÊTE / LA BANDE-ANNONCE DE VIS COMICA (les auteurs dont je parlerai, je ne parlerai pas, j’ai déjà parlé, que vous pouvez d’ailleurs alimenter > en m’en suggérant pour enfin une tentative d’élaboration d’une bibliothèque de l’humour en littérature.
> N’hésitez pas à me faire remonter vos remarques et suggestions.
>>> Abonnez-vous à VIS COMICA c’est gratuit, faites abonner les âmes perdues en expliquant que c’est gratuit, voire soutenez (*) VIS COMICA ! À bientôt.
(*) Cela veut dire des cadeaux (ebooks), des trucs que je ne sais toujours pas encore quoi, l’accès à un forum pour tchatcher et se refiler des plans lectures, etc.
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