C’est un livre que l’on « binge », forcément. Érudit (très), référencé, bourré d’esprit britannique d’un humour élégant et exigeant, Mark Forsyth examine au travers du prisme (parfois flou, on se doute) de l’ivresse à travers les âges, les religions, les cultures, la petite ou grande Histoire des nations, les rapports souvent hypocrites ou carrément décomplexés des hommes à travers la cuite, la murge… (voir même chez les animaux !). Très pédagogique, passionnant… On se demande si finalement tout ne tournerait autour de cela, en pour, en contre ou en douce ; si la biture résolue ne serait carrément pas à l’origine de toute civilisation. Une brève histoire de l’ivresse est de ces ouvrages qui ne vous laissent aucune gueule de bois comme il y en a trop souvent en les refermant. Voire : on peut consommer sans modération, se l’enfiler cul sec, apprenant mille chose avec jubilation. Tout-à-fait ce que VIS COMICA prône. C’est un régal : allez, servez-vous, et tchin !
Présentation des Éditions du Sonneur (> ici) :
Saviez-vous que les Perses avaient pour coutume de débattre des questions politiques une première fois en étant ivres, une seconde en étant sobres ? Que les Vikings étaient convaincus que la poésie naissait dans les vapeurs d’hydromel ? Que chez les Aztèques, le soiffard risquait la strangulation sur la place publique ? Que le système de santé australien fut bâti grâce au rhum ? Qu’il n’y avait pas de porte à double battant dans les saloons de l’Ouest américain ? Voici quelques-uns des sujets surprenants abordés dans Une brève histoire de l’ivresse. Avec érudition, Mark Forsyth y brosse une histoire de l’humanité via son rapport à l’alcool, à ses pièges et à ses dieux, sans jamais manquer une occasion de nous faire rire.
Traduction de l’anglais (Grande-Bretagne) par Thierry Beauchamp (qui a dû déployer bien du talent).
> VIS COMICA avait découvert précédemment Mark Forsyth à l’occasion d’un autre texte. > C’est ici.