Pourquoi Zazie n’a pas eu besoin d’aller dans le métro pour défier le monde et le genre, est un bon article d’Amandine Schmidt paru dans Le Nouvel Obs du 27 avril 2024, mais éservé aux abonnés. Alors plutôt que de le copier-coller ici — « cépabien » aurait dit Zazie — on en a fait un résumé des 2/3 (on vous recommande la version originale longue) : :
Zazie dans le métro, roman audacieux de Raymond Queneau publié en 1959, célèbre ses 65 ans, toujours aussi vibrant et provocateur. L’histoire commence avec la jeune Zazie, venue de province, qui se retrouve à Paris avec son oncle Gabriel alors que le métro est en grève. Déçue mais imperturbable, Zazie aspire à explorer la capitale à sa façon, loin des sites touristiques classiques. Au fil de ses pérégrinations, elle critique avec une irrévérence mordante les conventions sociales et les institutions, tout en déployant un langage inventif, truffé de néologismes et d’expressions phonétiques que Queneau maîtrise à la perfection.
Dans ce tableau satirique de la société française des années 50, Zazie, avec son franc-parler et son esprit critique, incarne la jeunesse indomptable qui remet tout en question. Le roman, tout en jouant avec les mots et les structures narratives, est aussi une réflexion sur les identités de genre, illustrée par le personnage de Gabriel, qui oscille entre son identité de jour et celle de Gabriella la nuit. Zazie dans le métro n’est pas simplement une œuvre de fiction; c’est une critique sociale et linguistique, un miroir de la complexité de l’identité et de la langue.
Réussite littéraire, le livre a également connu une adaptation cinématographique par Louis Malle qui, tout comme Queneau, explore les limites de son art. En définitive, à travers les aventures de Zazie, Queneau nous invite à réfléchir sur la société, la langue et l’individu avec humour et profondeur, nous laissant à méditer sur la perpétuelle question : « Doukipudonktan ?
Image : Le livre de Raymond Queneau dans l’édition Folio jeunesse et l’affiche du film de Louis Malle