Encore un effet d’un récent désherbage chez VIS COMICA : la redécouverte de ce Marc Behm : un polar gesticulant, À côté de la plaque. Alors certes : certes, cela ne se prend pas au sérieux, certes il y a volonté louable de faire un peu dans le « nawouak », certes c’est la loi d’un genre foutraque attendu pour être comme tel… Mais voilà : une impression de va-comme-je-te-pousse, de roman écrit par dessus la jambe, d’un humour facile et potache sans grande profondeur. Car même le burlesque et le loufoque, le « complètement barré » peuvent avoir de la profondeur, des références… Alors non, désolé, même si Marc Behm est adulé… ça ne marche pas… Ou peut-être tout cela est-il désormais trop usé, trop fondé sur des combines maintenant éculées….Peut-être aussi que depuis sur strictement les mêmes thélmatiques et recettes du polar comique a-t-on lu mieux…
J’en suis à vraiment me poser des questions : moi-même qui ait donné dans ce genre (et comme dans ce roman de Behm ait bien déliré aussi sur l’exotisme « façon jungle ») pendant un temps avant de m’en lasser, ne trouvant finalement mes propres livres pas assez exigeant en termes d’humour… serais-je devenu totalement hermétique au genre. du polar comique ? Possible… (Quoique : ma référence restera Donald Westlake, indubitablement.) > Sur Babelio, ils ont adoré. Faites-vous votre propre avis !
Présentation de l’éditeur : Si vous prenez l’avion, volez donc avec Marc Behm, l’auteur de Mortelle Randonnée. Avec lui, vous oublierez les trous d’air et planerez très haut. Notamment avec son roman particulièrement allumé, À côté de la plaque, l’histoire de Patrick, un petit frère de Walter Mitty, qui, dans la glauque réalité, est garagiste et s’intéresse un peu trop aux exploits d’un serial killer, le boucher, pour attirer sur lui l’attention d’une femme-flic dont il est épris. Ce qui ne l’empêche pas de passer de l’autre côté du miroir en devenant le plus délirant des explorateurs d’une Afrique onirique peuplée de papillons libidineux, d’abeilles tueuses, de fourmis comestibles, de babouins ivres de luxure et autres merveilles du continent noir freudien. Mais la réalité est encore plus cinglée avec ses postières défoncées qui sonnent deux fois plutôt qu’une, manière de bien vous faire comprendre dans quel cauchemar réel vous vivez. (Jean-Pierre Deloux, Polar).